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 [AFRMA] Mégacæcum et mégacôlon

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Utopya
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Utopya


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MessageSujet: [AFRMA] Mégacæcum et mégacôlon   [AFRMA] Mégacæcum et mégacôlon Icon_minitimeVen 6 Jan - 6:41

Mégacæcum et mégacôlon : Troubles développementaux dans le système nerveux entérique des rats
(http://www.afrma.org/megacecum.htm)

    Numéro d'automne 2001 : "Médical, le mégacæcum chez les rats"
    Prélude : Au départ, lorsque j'ai répondu à cette question à propos du colon/caecum distendu j'étais concentrée sur mes études et je ne pouvais pas consacrer de temps à écrire une réponse détaillée. J'ai reçu le commentaire suivant et demandé de répondre avec plus d'informations sur le sujet. Carmen Jane Booth, D.V.M.

    De Debbie “The Rat Lady” Ducommun, Chico, CA
    Dans le numéro d'automne 2001 de Rat & Mouse Tales, quelqu'un a écrit pour demander des informations sur le sevrage des rats avec des "gonflements". Karen Robbins a répondu, déclarant que les rats avec cette maladie, le mégacæcum (qui est parfois appelé mégacôlon), "meurent généralement au bout de quelques jours si vous ne les euthanasiez pas vous-même."

    Bien que je sois d'accord avec Karen sur le fait qu'il n'y ait aucune remède à cette maladie génétique, il y a un traitement. Je connais plusieurs personnes ayant réussi à traiter des rats dans cet état en utilisant un médicament cisapride (qui aide le gros intestin à déplacer son contenu), un laxatif naturel appelé Senekot, et des aliments humides. Certains de ces rats ont eu des vies confortables et presque normales avec ce traitement. Pour plus d'informations, les personnes peuvent consulter ma brochure Rat Health Care1.

    Réponse de Carmen Jane Booth, D.V.M.
    Anatomie et physiologie normales

    Le système nerveux est composé de trois parties principales : le cerveau [système nerveux central (SNC)], la moelle épinière et les nerfs périphériques [système nerveux périphérique (SNP)], et les neurones du système digestif [système nerveux entérique (SNE)]. Les neurones sont l'unité fonctionnelle du système nerveux et ils sont composés d'un corps cellulaire, de dendrites (fibres qui reçoivent l'information), et d'un axone qui transmet l'information.L'emplacement où l'information est transmise par les neurones est appelé synapse. Pour résumer, c'est un espace dans lequel une fibre nerveuse libère un signal chimique (neurotransmetteur) qu'un autre neurone reconnait et traduit en message électrique. Le système nerveux est très complexe et des millions d'informations sont en permanence reçues, intégrées, et reçoivent une réponse.

    Le SNE commence dans l’œsophage et va jusqu'à l'anus. Dans le SNE humain, il y a environ 100 millions de neurones, presque autant que dans toute la moelle osseuse. Ils sont responsables du contrôle des mouvements gastro-intestinaux et des sécrétions. Dans le SNE, les neurones sont organisés en groupes (plexus) : extérieurs se trouvant entre les muscles longitudinaux et circulaires, appelés plexus myentériques (plexus d'Auerbach), et les plexi intérieurs appelés plexus muqueux (plexus de Meissner) se trouvant dans la sous-muqueuse. Les plexi myentériques sont responsables du contrôle des mouvements gastro-intestinaux, et les plexi submuqueux contrôlent majoritairement les sécrétions gastro-intestinales et le flux sanguin local. Lors du développement, les cellules de la crête neuronale qui formeront les neurones entériques migrent du SNC jusqu'à l'appareil digestif (de l’œsophage à l'anus).

    Mégacæcum et mégacôlon

    Chez les rongeurs, le système digestif est similaire à celui des autres mammifères, excepté qu'ils ont un large cæcum qui est un cul de sac qui s'étend au-delà la jonction à l'extrémité du petit intestin et au début du gros intestin. Une distension massive du cæcum est nommée mégacæcum et une distension massive du gros intestin est nommée mégacôlon.

    Troubles développementaux du SNE

    Les troubles principaux du SNE peuvent être regroupés dans les troubles caractérisés par un nombre anormal (trop = hyperganglionose, pas assez = hypoganglionose, ou aucun = aganglionose) de neurones et dans les troubles caractérisés par des neurones aux propriétés biochimiques ou physiques anormales. Dans les deux cas, la présentation clinique peut être similaire avec des degrés variables d'obstruction intestinale selon l'étendue de l'appareil intestinal affecté. Chez les nourrissons et enfants humains, la présentation clinique est fréquemment dominée par une distension abdominale, des vomissements, une constipation et de la douleur. Étant donné que les rongeurs ne vomissent pas, les signes cliniques consistent généralement en une distension abdominale progressive, de la diarrhée, et finalement la mort. L'aganglionose intestinale congénitale (maladie de Hirschprung) est caractérisée par une absence complète de cellules ganglionnaires dans les plexi submuqueux et myentériques. Le diagnostique se fait par histopathologie. La pathogenèse implique la défaillance de la crête neurale provenant de précurseurs neuronaux à coloniser la totalité du système digestif lors de l'embryogenèse. Des mutations dans l'un des huit gènes différents affectent différents stades du procédé de colonisation, mais produisent des signes cliniques similaires. La plupart de ces mutations sont soit autosomiques dominantes, soit autosomiques récessives chez les êtres humains.

    Chez la souris, il y a plusieurs mutations génétiques différentes qui résultent en une absence variable de mélanine ou en robe avec des tâches blanches (Lamoreux, 1999). Chez la souris Piebald2, le défaut sous-jacent se trouve dans le récepteur à l'endothéline β (Kapur 1995). Au milieu des années 80, lors de mes années d'étudiante à l'Université de Californie, Davis, j'ai eu l'opportunité d'être responsable de l'entretien de l'élevage de souris Piebald au Département de Science Animale. À cette époque, le défaut sous-jacent était inconnu. Les souris étant 100 % noires ont survécu, et les souris 100 % blanches sont mortes. En reproduisant les souris ne présentant pas plus de 75% de blanc, la colonie était capable de perdurer. Une fois que le déterminisme génétique a été résolu, le plan de reproduction devenait parfaitement logique. Cent pour cent des souris noires avaient deux copies normales du gène (+/+). Les souris étant 100 % blanches sont létales à l'état embryonnaire et ont deux copies mutantes (défectueuses) du gène (-/-). En reproduisant les souris avec beaucoup de blanc (+/-), la mutation était préservée dans son état hétérozygote (+/-). Les souris (-/-) avec la mutation dans le récepteur à l'endothéline β ne forment pas de cellules ganglionnaires dans le gros intestin distal et sont presque dépourvues de mélanocytes cutanés. C'est l'une des 8 mutations génétiques connues qui résultent en la maladie clinique connue sous le nom de maladie de Hirschsprung.

    On m'a plus précisément demandé de parler des lignées de rats tachetés dans lesquelles une quantité croissante de blanc coïncide avec une présence croissante de mégacæcum/mégacôlon. En me basant sur ce qui a été publié sur les souris, je suspecterais que si ce n'est pas une mutation du bêta récepteur d'enthotéline, c'est probablement dans l'un des 7 autres gènes connus pour résulter en maladie de Hirschprung.

    En charchant des informations pour répondre à cette question, j'ai été ravie de découvrir que c'était le Dr. Kapur qui a écrit l'article définitif sur la mutation sous-jacente de la souris Piebald avec lesquelles j'ai travaillé il y a plusieurs années. Il y a trois ans, lorsque j'ai démarré le programme Ph.D à l'Université de Washington à Seattle, j'ai eu la chance de faire une rotation de laboratoire dans le laboratoire du Dr. Kapur.

    La dysmotilité intestinale (motilité anormale) est occasionnellement associée à un nombre accru de cellules ganglionnaires (hyperganglionose) ou à un nombre réduit de cellules ganglionnaires (hypoganglionose) dans les plexi entériques. Les deux sont difficiles à diagnostiquer. Une fois de plus, de nombreuses mutations ont été découvertes, mais les travaux dans ce domaine continuent à révéler de nouvelles mutations qui causent une pseudo-obstruction.

    Dans un document où ce mégacôlon et mégacæcum familiaux émanaient spontanément dans une colonie de rats Sprague Dawley, on a découvert que la maladie était isolée dans un schéma autosomique récessif complètement pénétrant. Les rats affectés étaient normaux à la naissance, mais ont développé une distension abdominale marquée entre 3 et 14 jours et sont morts vers l'âge de 41 jours. Dans cette mutation spécifique, il y avait une distension massive du côlon proximal, du cæcum, et de l'intestin grêle, avec une constriction relative du milieu et de la région distale du gros intestin. Histologiquement, les cellules ganglionnaires étaient présentes dans tout le système digestif, mais en physiologie la fréquence et l'amplitude de contractions spontanées étaient réduites.

    Thérapie ?

    C'est une question difficile. Tout personne ayant eu une distension intestinale à cause de gaz peut attester de la douleur et de l'inconfort, et je suppose que les rongeurs atteints de mégacæcum et/ou mégacôlon sont tout autant gênés. En ce qui concerne la reproduction de rongeurs en bonne santé en tant qu'animaux de compagnie, il ne serait pas éthique selon moi de reproduire délibérément des rats avec cette maladie. C'est pour moi une mauvaise idée de reproduire des rats pouvant potentiellement souffrir et mourir prématurément. Je comprends qu'il y ait certains schémas de couleur de robe qui se séparent parfois du mégacôlon/mégacæcum dans certaines lignées de rat. Cependant, il y a d'autres lignées du même schéma de couleur de robe qui ne contiennent pas de mégacôlon/mégacæcum. À mon avis, il est plus humain d'euthanasier les rats affectés que d'essayer de les traiter. Il est vrai que certains propriétaires appliqués ont réussi à maintenir les rats affectés en vie, mais à quel prix ? Vaut-il la souffrance de tous ceux qui ne survivent pas ? C'est un choix individuel. Dans les deux cas, mon opinion professionnelle est que les animaux affectés ne devraient pas être reproduits. [AFRMA] Mégacæcum et mégacôlon 111029080555809737

    Références :

    * Cotran, RS, Kumar, V, and Collin, T : Robbins Pathologic Basis of Disease 6th Edition. W.B. Saunders Company 1999. p. 804–805.
    * Guyton, AC et Hall, JE; Textbook of Medical Physiology 9th Edition. W. B. Saunders Company 1996 565–565, 833–834.
    * Kapur, RP : Developmental disorders of the enteric nervous system. Gut 2000 (Suppl IV) ; 47: iv81–iv83.
    * Kapur, RP : Neuropathology of pediatric chronic intestinal pseudo-obstruction and related animal models. Journal of Pathology 2001; 194: 277–288.
    * Kapur RP, Sweetser DA, Doggett B, Siebert JR, Palmiter RD : Intercellular signals downstream of endothelin receptor-B mediate colonization of the large intestine by enteric neuroblasts. Development 1995 Nov;121(11):3787–95
    * Lamoreux, ML : Strain-specific white-spotting patterns in laboratory mice. Pigment Cell Res 1999 Dec;12(6):383–90
    * Lipman, NS et al. Familial megacecum and colon in the rat : a new model of gastrointestinal neuromuscular dysfunction. Laboratory Animal Science 1998; 48: 243–252.

    Note : J'ai eu le plaisir de faire ma première rotation de laboratoire au Laboratoire Kapur, à l'Université de Washington où j'ai eu l'opportunité de déterminer et optimiser la technique de maculage de visualisation des neurones entériques qui contiennent le neurotransmetteur, l'oxyde nitrique synthase. Carmen Jane Booth, D.V.M.

    Carmen Booth a été diplômée de l'école vétérinaire, avec un parcours individuel en médecine animale, en 1992 de l'Université de Californie. En 1998, elle a terminé un stage de formation post-doctorale en pathologie comparative et consulte en tant que pathologiste vétérinaire. Actuellement Dr. Booth est une étudiante diplômée à l'Université de Washington, Seattle, où elle continue à étudier la pathologie. Les commentaires, questions, ou suggestions pour des articles que vous voudriez voir abordés dans la Section Médicale peuvent lui être envoyés c/o AFRMA, 9230 64th Street, Riverside, CA 92509-5924.



    Notes de traduction :
    1 Soins médicaux des rats
    2 Bicolore


    Auteur original / Original author : Carmen Jane Booth, D.V.M. (28 décembre 2010)
    Traduction / Translation : Cécile Voisin
    Relecture littéraire et scientifique : Estelle Deyrieux
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